Les animaux de compagnie et les personnes âgées font-ils bon ménage ?

Publié le : 01 octobre 202018 mins de lecture

Ces dernières années, les animaux de compagnie ont pris une place prépondérante dans le quotidien des seniors en France . Désormais, ils ne peuvent plus se passer de la compagnie d’un animal de compagnie que ce soit à domicile ou lors des autres activités comme la marche. Il suffit de s’assurer son alimentation quotidienne et de garantir son confort.

Un animal de compagnie est un animal recevant la protection des humains en échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité ou encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, parleurs…). En raison de leur très longue présence au côté de l’Homme, ces animaux familiers ont souvent fait l’objet d’une domestication à la suite de leur apprivoisement. Ils se distinguent toutefois de l’animal domestique vivant simplement dans le voisinage de la maison, simple commensale de l’homme comme le chien de travail, et par opposition aux dits « animaux de production » utilisés pour leur viande, leur lait ou leurs œufs, telles les vaches ou les poules. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont le chat et le chien qui, avec le furet, sont des animaux classés comme « carnivores domestiques » et donc soumis à une législation particulière.

Santé et bien-être senior

Aujourd’hui, la plupart des ménages en France dispose au moins d’un animal de compagnie chez eux. Désormais, toute personne quel que soit son âge peut tirer avantage de la compagnie d’un chien ou d’un chat. Pour le cas particulier d’une personne âgée, la présence d’un animal de compagnie peut contribuer énormément à son bien-être physique et mental. Parmi les avantages, on peut citer par exemple, la lutte contre la solitude ou l’isolement. Il lui permet aussi d’avoir plus d’autonomie et se déplacer en toute sécurité lors d’une activité physique comme la marche. De plus, il n’est plus obligé de se faire aider par une autre personne.

La relation senior et animale : une affaire sérieuse

Les animaux de compagnie apportent de nombreux bienfaits aux personnes âgées. Chiens, chats, rongeurs, oiseaux, poissons… les animaux domestiques ont le pouvoir d’aider les personnes âgées qui vivent seules à valoriser leur estime d’elles-mêmes, voire de leur permettre à améliorer leur santé.

 Oui, les animaux de compagnie sont un vrai plus pour le maintien à domicile des personnes âgées en proie à la dépendance et à la dépression. Mais il est impératif d’être certain de faire le bon choix en adoptant l’un de ces petits compagnons du quotidien. La perte d’autonomie de votre proche âgé peut rapidement devenir une barrière. C’est pourquoi, il est important de se poser les bonnes questions avant de se décider à sauter le pas.

C’est entre 50 et 59 ans que la possession d’animaux est la plus importante. Les seniors aiment vivre en leur compagnie, surtout à la campagne. C’est le cas d’un tiers des 70-79 ans et d’un quart des plus de 80 ans. Par la suite, ils adoptent moins, en raison de leur âge ou de la perte d’un conjoint, car s’occuper d’un animal devient plus difficile. Existe aussi la crainte de son devenir lors du décès ou de la perte d’autonomie du senior.

Les animaux améliorent le quotidien des personnes âgées, handicapées ou malades. Il n’est plus nécessaire de présenter les bienfaits des chiens d’assistance aux personnes atteintes d’un trouble mental ou physique. Avoir la responsabilité d’un animal aide à briser l’isolement et évite le repli sur soi : le senior partage des moments avec un autre être vivant et il se sent utile..

Conseils pratiques animaux

Parmi les animaux de compagnie les plus courants, les chats et les chiens ont incontestablement le plus de succès mais il ne faut pas négliger l’attrait pour les oiseaux, les poissons, les reptiles, les amphibiens, les rongeurs, sans oublier les animaux de la ferme ! Quel que soit l’animal de compagnie que vous ayez adopté, vous serez inévitablement, à un moment ou à un autre en proie à des questionnements relatifs à sa santé, son mode de vie, ses besoins, sa garde, etc.

À parcourir aussi : Comment minimiser les risques encourus par les seniors

Questions pratiques sur les animaux domestiques

En premier lieu, vous vous poserez forcément des questions liées au choix de l’animal domestique qui vous correspond le plus, ce qui vous conduira à vous interroger sur le lieu d’achat et les conditions d’adoption qui répondent à des exigences précises.

Ensuite, votre animal de compagnie aura parfois des comportements qui vous surprendront : sans pour autant nécessiter l’appel à un vétérinaire ou un comportementaliste animalier, vous serez en quête de conseils pour mieux saisir ce que tente d’exprimer votre animal.

Sur le plan de la santé des animaux de compagnie, les interrogations sont sans limite, d’une part afin d’éviter de laisser souffrir son petit protégé, et d’autre part, pour soigner dès l’apparition des premiers symptômes votre animal souffrant. Les conseils dont vous pourrez prendre connaissance ici vous renseigneront sur le recours ou non à votre vétérinaire s’impose.

Avec les vacances, il vous sera parfois impossible d’emmener avec vous vos animaux de compagnie : des solutions existent pour les faire garder en pension ou à domicile, découvrez-les ici, ainsi que les meilleures façons de faire voyager votre animal selon les modes de transport.

Détenir certains animaux entraine parfois des formalités administratives obligatoires auxquelles vous ne pourrez déroger tout comme l’assurance qu’il est conseillé de souscrire en cas de dégâts causés par votre animal à un tiers.

De la bonne humeur à revendre

N’oublions pas que le fait de marcher avec son animal de compagnie procure un sentiment de bien-être. En effet, durant la marche, les stimuli reçus augmentent la coordination motrice et aident le cerveau à répondre aux stimuli visuels, tactiles, sonores et olfactifs.

Lorsque l’on joue avec un animal de compagnie, le taux de sérotonine augmente. Il s’agit d’un neurotransmetteur dont le rôle consiste à réguler la bonne humeur, le sommeil, l’appétit et la douleur. Par ailleurs, il est important de préciser que les animaux ont également besoin de se promener pour bien s’épanouir. Ce sera une opportunité de faire de nouvelles rencontres et de découvrir de nouveaux endroits. En cas d’une maladie alzheimer, cela peut aider énormément.

La médiation animale : une vraie thérapie

Pour des personnes en situation de dépendance, connaître les bienfaits d’une présence animale est possible grâce à des séances de médiation animale. D’une durée d’une ou deux heures, elles peuvent être organisées dans les établissements médicalisés pour personnes âgées dépendantes et handicapées tels que les Ehpad ou les centres médicaux d’accueils pour personnes handicapées. 

Les centres de médiation animale de l’Association de Zoothérapie de l’Est (AZE) accueillent ainsi des personnes ayant tous types de pathologies mentales et physiques. La plateforme est adaptée pour la prise en charge de personnes aveugles, en déficience mentale ou encore en fauteuil roulant. 

 Zoothérapie : à chaque mal son animal 

« Selon les objectifs de la séance et le public concerné, les animaux diffèrent, explique l’intervenant et formateur en médiation animale. Avec des personnes atteintes de maladies neurodégénératives telles qu’ Alzheimer nous travaillerons avec des poules, par exemple. Différents micro-ateliers allant de la préparation de la nourriture adaptée à la cueillette des œufs sont réalisés. Ces différents gestes permettent le développement des sensations des malades ».

Des négociations sont actuellement en cours entre l’AZE et la conférence des finasseurs pour la prise en charge des séances de médiation animale à domicile, à l’image de celles qu’organisent l’association dans d’autres régions.

Prévenir les maladies pour un meilleur bien-être

Toujours plus attentifs aux besoins des animaux, nous avons besoin de solutions simples pour améliorer leur confort tout en conservant notre mode de vie. Les concepteurs d’objets connectés l’ont bien compris en créant des produits pour rester en contact avec eux. Les animaux connectés sont ainsi soignés, même lors de vos déplacements.

Au même titre que les objets connectés, un animal de compagnie peut également figurer dans vos idées cadeaux pour une personne âgée. Les soins esthétiques, le spa, le yoga ou encore le siège chauffant rafraîchissant peuvent tous contribuer à l’amélioration du bien-être senior. Cependant, un animal de compagnie peut aussi apporter sante seniors et une meilleure relaxation du corps. Des études ont révélé que les personnes âgées qui vivent au quotidien avec un chiot ou un chaton, est moins dépressif. De plus, il est moins sujet aux problèmes de pression et de motricité. Ce qui s’explique par la pratique d’une activité physique avec l’animal. En outre, la compagnie d’un animal peut rallonger son espérance de vie.

Les indispensables pour nos compagnons à quatre pattes

Des produits de beauté sur-mesure

Eh oui, les animaux aussi ont droit à leurs produits de beauté ! Sauf qu’il s’agit de leur hygiène et de leur santé et non d’une simple question esthétique.

Un chien doit être lavé environ une fois par mois et, afin d’éviter démangeaisons et allergies, il est vivement conseillé d’utiliser un shampoing spécial pour chien. Celui-ci sera ainsi adapté à la peau de votre animal, dont le pH est différent du nôtre. Il existe également des produits adaptés aux chats, mais leur toilettage est loin d’être obligatoire et doit rester exceptionnel.

Qu’il soit chien ou chat, si votre animal de compagnie se balade à l’extérieur, un traitement antiparasitaire est conseillé. Outre les colliers, des produits en sprays et pipettes permettent un traitement préventif localisé.

 Des aliments adaptés

L’équilibre alimentaire des animaux est primordial : c’est grâce à une nourriture adaptée que votre compagnon pourra s’épanouir et rester en forme. Chiens et chats possèdent chacun des aliments spécifiques, qui sont également diviser selon le poids de l’animal, son âge, son activité et même parfois sa race.

 Se pose ensuite la question cruciale : pâtée ou croquettes ? Les vétérinaires conseillent généralement les croquettes de bonne qualité (Royal Canin, Pro Plan, Vibrac…), pour les chiens comme pour les chats : elles obligent à mâcher, ce qui réduit le tartre à long terme, et sont plus digestes. En revanche, elles contiennent moins d’eau, pensez donc à vérifier que votre animal boit suffisamment.

 Des jouets solides et variés

Des jouets pour le chien et le chat. Pour un chien ou un chat, jouer est indispensable. Jeune, votre animal de compagnie apprend à exprimer des comportements naturels. Et pour les animaux seniors, il s’agit de garder la forme ! C’est pourquoi les jouets pour animaux doivent être choisis avec attention : adaptés au chien, ils ne le seront pas forcément au chat.

 Pour les chiens, selon la taille de votre animal et son caractère, il aura des préférences : balles, jouets à mâcher, à lancer ou à câliner, choisissez en fonction de ses affinités.

 Les chats, eux, sont moins fidèles et se lasseront plus vite : diversifiez les jeux et ne les donnez pas tous à la fois. Sortez un plumeau, puis une souris ou encore une petite balle.

 Attention à la solidité et à la qualité des jouets (normes C.E.) pour éviter tout risque d’étouffement ou d’empoisonnement.

 Pour ses griffes ou ses dents

Pour éviter de retrouver votre magnifique canapé en lambeaux, investissez dans un griffoir pour chat ! Si vous habituez votre animal dès son plus jeune âge à s’en servir, vous éviterez à votre intérieur de finir en charpie. Arbre à chat avec panier au sommet, grattoir à poser contre un mur ou modèle de luxe avec plusieurs étages, à vous de choisir ! Certains modèles sont même esthétiques, en sisal et feuilles de bananier dans les tons beige et taupe.

Il est important de noter que ce dossier thématique et les conseils donnés ne remplacent pas une consultation chez un vétérinaire. Il est très important de prendre le temps de s’informer avant et éviter ainsi toutes automédications hasardeuses.

Savoir si offrir un animal à une personne âgée est une bonne ou une mauvaise idée est donc assez compliqué. Disons que dans tous les cas, il faut sérieusement y réfléchir. Il faut mettre sur papier les difficultés de votre proche âgé et ses besoins, les besoins de l’animal, et mesurer quelle sera votre disponibilité pour cet animal. Et surtout, avant de passer à l’acte, il faut parler avec la personne qui vous accueillera au refuge, car elle saura vous orienter vers la race de l’animal qui conviendra, voir même vers un animal dont les besoins et le tempérament se prêteront mieux à la vie avec votre proche âgé.

La possession d’un animal de compagnie à quatre pattes, chien ou chat, semble augmenter le risque de chute chez les personnes très âgées. Dans ce cas, un animal confiné dans une cage (oiseaux, lapin, hamster, etc.) peut être préférable.

Perte autonomie : Est-il temps de se séparer de son animal ?

Les animaux de compagnie sont souvent de fidèles compagnons de longue date, auxquels nous sommes très attachés. Lorsqu’on commence à perdre en autonomie, la question difficile de garder son animal se pose. Dans la mesure où vous êtes capable de vous occuper de l’animal et de subvenir à tous ses besoins (balades, toilette, nourriture), sans que cela vous épuise, tout va bien. Il est même très bon d’avoir un animal à ses côtés, car les bienfaits des animaux de compagnie sur la perte d’autonomie ont été mis en lumière à de nombreuses reprises.

Cependant, si le bien-être de l’animal est en jeu, et qu’il ne reçoit pas les soins dont il a besoin, car il vous ait difficile de vous en occuper, la question se pose. Si l’animal est malheureux, son comportement s’en ressentira, et vous souffrirez aussi de le voir malheureux. D’un autre côté, il faut également penser à votre sécurité. En effet, de nombreuses chutes de personnes âgées sont provoquées par leurs animaux domestiques : le chien tire trop fort sur la laisse, vous saute dessus, ou le chat se balade dans vos pieds… Bien qu’il s’agisse du comportement normal de l’animal, s’il vous met en danger, il faut réfléchir à des solutions.

 Enfin, si vous entrez en maison de retraite ou en EHPAD, de nombreux établissements refusent les animaux. Un problème à anticiper pour éviter une séparation trop brusque et douloureuse, pour vous comme pour l’animal, et pour trouver une solution qui vous garantit un bel avenir pour votre compagnon.

Améliorer le confort et la sécurité de son logement pour garder son cadre de vie et ses repères

Lorsque les parents vieillissent et que leur autonomie commence à se restreindre, il faut envisager de prendre quelques précautions pour leur permettre de rester chez eux sans danger et mettre en place une organisation fiable pour faciliter leur vie quotidienne. En effet, les personnes qui prennent de l’âge souhaitent, en général, rester chez elles le plus longtemps possible. Elles ont leurs habitudes, parfois la compagnie d’un animal domestique, et peuvent garder le contact avec amis et voisins. D’ailleurs, le maintien de ce cadre familier permet souvent aux personnes âgées de vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions physiques et surtout psychologiques. En revanche, le maintien à domicile est plus lourd à gérer pour la famille. 

 L’indispensable aménagement du logement

Mieux vaut ne pas attendre d’être très âgé et de moins en moins mobile pour aménager son logement. Objectif: améliorer le confort et la sécurité. On peut commencer par lister les installations, les endroits, voire les meubles qui peuvent provoquer un accident. Une table basse au milieu du salon, une plante verte ou le téléphone posés sur une tablette dans un passage, un tapis qui fait des plis ou un autre dans l’escalier, une descente de lit glissante… autant de risques de chute à éliminer. On peut ensuite apporter quelques modifications aux meubles: abaisser le niveau des placards muraux dans la cuisine ou, au contraire, rehausser le lit pour pouvoir se coucher et se lever plus facilement. Il y a évidemment les équipements à remplacer. Par exemple, supprimer la cuisinière à gaz ou les plaques électriques et installer une plaque à induction, pour éviter tout risque d’asphyxie ou de brûlure. Enfin, il faut parfois envisager des travaux plus importants, comme la transformation d’une salle de bains en salles d’eau (en remplaçant la baignoire par une douche spécialement aménagée des Installer des barres d’appui à l’extérieur de la douche pour y accéder,  par exemple), la mise en place de plans inclinés s’il y a des marches, l’installation éventuelle d’un monte-escalier, le changement des systèmes de fermeture (portes et volets) pour améliorer l’isolation et faciliter leur maniement, etc.

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